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الحزب الشيوعي الايطالي وبناء الاشتراكية بتوجهات جديدة*الرفيق التيتي الحبيب*

 تزعم الحزب الشيوعي الايطالي بقيادة طوغلياتي موجة داخل الحركة الشيوعية الاوروبية بعد المؤتمر العشرين للحزب الشيوعي السوفياتي وقد اعلن طوغلياتي عن برنامجه الداعي لبناء الاشتراكية بتوجهات جديدة هذه التوجهات التي ستعرف من بعد بالاوروشيوعية لما سيلتحق به الحزب الشيوعي الفرنسي والاسباني ...

هذه المقالة تعيد النقاش حول هذه التجربة التي انتهت بتبخر الحزب الشيوعي الايطالي وانهيار الحزب الشيوعي الفرنسي رغم كل التنازلات المبدئية وتخليهم عن الماركسية اللينينية. لقد اندمج هؤلاء في المنظومة السائدة في اوروبا ولم يعد برنامجهم يجلب البروليتاريا ولا يشكل لها راية يمكنها ان تناضل تحت ظلها من اجل القضاء على نمط الانتاج الراسمالي.
قراءة مفيدة لهذه المقالة المنشور في Perspective communiste لمن لم يعايش مرحلة النضال ضد التحريفية مرحلة صياغة القطائع النظرية الايديولوجية والسياسية.
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Marxisme-Léninisme et idéologies politiques
PALMIRO TOGLIATTI ET LA VOIE ITALIENNE AU SOCIALISME Mercredi 3 Mars 2021
Le VIIIème congrès du Parti communiste italien qui se déroule à Rome du 8 au 14 décembre 1956 introduit, dans un contexte politique nouveau, une innovation originale : la voie italienne au socialisme.
Si ces débats aujourd'hui peuvent paraitre lointain, et notamment au PCF où le corpus idéologique a été liquidé et remplacé par le mythe post-marxiste du "communisme déjà là" (cf théories de Lucien Sève), il semble important de revenir sur ce changement théorique qui aura une influence majeur dans les Partis communistes du monde.
Article et traduction Nico Maury
Palmiro Togliatti et la voie italienne au socialisme
Le VIIIème congrès du Parti communiste italien apporte une véritable révolution théorique et introduit un concept politique nouveau : la voie italienne au socialisme.
On est en 1956, après la révolte anti-communiste hongroise, et après le XXème congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique (14 au 25 février 1956). En mars 1956, Palmiro Togliatti, Secrétaire général du Parti communiste italien présente, dans le cadre de la préparation du VIIIème congrès du PCI, une approche portant sur l'équilibre du communisme international et qui considère que l'Italie est un pivot d'une stratégie avancée pour tout le mouvement communiste.
Le VIIIème congrès du PCI va adopter une position originale et entamer une réflexion sérieuse sur une voie italienne vers le socialisme. Une voie dans laquelle le modèle soviétique, comme forme unique de prise de pouvoir et de révolution, est abandonné au profit d'une approche spécifique aux conditions de l'Italie.
Polycentrisme et voies nationales vers le socialisme
C'est dans la célèbre interview accordée à "Nuovi Argomenti" (20 juin 1956), que Togliatti introduit une nouvelle catégorie de "polycentrisme" dans laquelle le PCI assume un rôle moteur pour le communisme occidental au sein du mouvement communiste international. Le polycentrisme envisage une articulation du communisme en plusieurs centres et abandonne la thèse du seul modèle socialiste, le modèle soviétique.
Le polycentrisme n'indiquait pas une voie linéaire unique pour atteindre l'objectif du socialisme. Pour Togliatti, le polycentrisme est associé à une lecture différente de l'impérialisme à l'époque de Lénine. Il pensait que le modèle soviétique ne pouvait pas être la seule méthode pour vaincre l'impérialisme.
Togliatti voit, avec l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène mondiale (République Populaire de Chine) et la décolonisation, des différenciations internes au sein du capitalisme et du socialisme. Pour lui la transition vers le communisme via le socialisme est diversifiée et contextualisée à différentes réalités. Avec le polycentrisme, la voie italienne trouve des racines et des justifications historiques. Selon cette thèse pour vaincre le capitalisme au niveau mondial, il faut gagner au niveau territorial.
Palmiro Togliatti et la voie italienne au socialisme
Pour Togliatti, l'idée de la voie nationale vers le socialisme doit se rendre compatible avec certaines expériences issues de la démocratie libérale, sous peine d'épuisement du projet révolutionnaire. "Nous sommes démocrates en ce sens que nous ne sommes pas seulement antifascistes, mais socialistes et communistes. Il n'y a pas de contradiction entre la démocratie et le socialisme".
La proposition de Togliatti, déjà élaborée à partir de 1943, prévoyait une longue marche dans les institutions parlementaires pour les transformer progressivement dans un sens socialiste, acceptant cependant les principes constitutionnels également votés par les communistes et obtenant pacifiquement le consentement des électeurs & électrices.
Lors du rapport d'introduction du VIIIème congrès, Togliatti jette les bases de la voie italienne vers la réalisation d'une société socialiste: "l'avancée vers le socialisme doit être réalisée par la classe ouvrière conduite de différentes manières selon les conditions économiques, politiques, nationales et culturelles particulières de chaque pays ". Au lieu d'un bloc monolithique d'États socialistes, il faut une "reconnaissance de principe des différentes voies de développement vers le socialisme".
Consolider la démocratie comme condition préalable au socialisme
Velio Spano (sénateur du PCI et responsable des relations internationales du PCI) publie dans «Rinascita» de janvier 1957, un essai clarifiant la manière dont la "voie italienne vers le socialisme" devait être mise en œuvre : Au lieu de "la prise du pouvoir par l'insurrection", elle doit se développer "dans la non-violence, suivre des formes démocratiques et aussi avoir recours à la voie parlementaire".
Il ajoute que le PCI doit s'attaquer aux problèmes internes qui concernent de larges pans de la population italienne, la "voie italienne vers le socialisme" doit passer par le lancement de "réformes structurelles prévues par la Constitution". Celles-ci ne doivent pas engager la réalisation de la société socialiste, mais étendre et consolider la démocratie comme une condition préalable au socialisme.
La réalisation des revendications économiques et la jouissance des libertés constitutionnelles doit affecter les rapports de production capitaliste pour permettre "le démantèlement des structures les plus arriérées" de l'économie italienne et "la réduction et l'élimination des structures monopolistiques les plus étouffantes et les plus parasites" du système capitaliste.
Palmiro Togliatti et la voie italienne au socialisme
Un modèle posthume à Togliatti
Cet apport théorique a suscité beaucoup de résistance dans les pays socialistes et aussi en URSS à cette époque. Le polycentrisme est rejeté par le PCUS et dans la même période la rupture sino-soviétique allait provoquer une division nette du mouvement communiste international.
Les recherches menées sur les archives du PCI montrent que Togliatti voulait empêcher les Soviétiques de condamner le modèle socialiste chinois pour éviter la rupture du mouvement communiste en deux sections.
Avec la "voie nationale au socialisme", Togliatti entendait réaffirmer son adhésion au socialisme, son soutien à l'Union soviétique et cherchait à maintenir l'unité du bloc socialiste face aux impérialistes.
Cet apport théorique, qualifié à l'époque de révisionniste et rejeté par les Partis communistes restés "fidèles" au PCUS, a impacté le mouvement communiste international et européen. Le Parti communiste français adopte ces thèses à partir de son 22ème congrès (4 au 8 février 1976), le PCF, dans sa résolution affirme qu'il existe une "voie démocratique au socialisme" qui rejette la "dictature du prolétariat" (ce que l'on ne retrouvait pas dans le modèle italien promu par Togliatti).
Le PCF affirme donc, lors du 22ème congrès, une voie autonome au socialisme qui s'inscrit depuis les années 1960 dans une modernisation engagée par Waldeck Rochet, explorant les possibilités d’un changement démocratique et majoritaire (Manifeste de Champigny, Défi démocratique). Cette recherche aboutit en 1972 à la signature du programme commun de gouvernement par le PCF, le PS et le MRG et au soutien à la candidature de Mitterrand en 1974. Au niveau international, cela se traduit par la constitution du bloc "eurocommuniste" où le PCF se rapproche des Partis communistes espagnol et surtout italien.
Cette "voie nationale au socialisme" se retrouve aujourd'hui dans les corpus théoriques de la majorité des Partis communistes (sauf quelques exceptions, comme au PCF où le socialisme n'existe plus) et est une norme partagée par tous les Partis communistes et ouvriers dans les pays socialistes.
Palmiro Togliatti, en 1956, a initié une véritable révolution théorique au sein du mouvement communiste international. Son héritage politique ne peut se résumer à une simple accusation de "révisionnisme". Il faut l'analyser sous deux aspects :
1- Son objectif : Prendre le pouvoir en tenant compte des spécificités des territoires, des réalités matérielles de la classe ouvrière et du rapport de force du mouvement révolutionnaire dans la nouvelle phase de l'impérialisme post-seconde guerre mondiale (décolonisation, containement, etc.).
2- Sa finalité : Le socialisme et le communisme.
Cette approche théorique va conduire le Parti communiste italien à son apogée, sous la direction d'Enrico Berlinguer, mais va aussi conduire le PCI à sa disparition en créant en son sein une classe dirigeante opportuniste et réformiste. Mais cela est un autre débat.



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