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الذكرى المئوية لمؤتمر تور الفرنسية ذكرى اعلان تاسيس الحزب الشيوعي الفرنسي. اي ارث للشيوعين الفرنسين اليوم

 الذكرى المئوية لمؤتمر تور الفرنسية ذكرى اعلان تاسيس الحزب الشيوعي الفرنسي. اي ارث للشيوعين الفرنسين اليوم

تتناول مجلة لا فورج المجلة المركزية للحزب الشيوعي للعمال الفرنسيين هذه الذكرى من زاوية اخرى.
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Centième anniversaire du Congrès de Tours
Quel héritage aujourd’hui ?
Il y a 100 ans, du 25 au 30 décembre 1920, s’est tenu à Tours le 18e congrès du Parti socialiste, section française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). Par 3252 voix contre 1022, la majorité du congrès a voté l’adhésion à la IIIe Internationale. C’était la naissance du Parti communiste français, section française de l’Internationale communiste (SFIC).
Trois éléments du contexte de ce congrès jouèrent un rôle décisif : la boucherie de la Première Guerre mondiale, la faillite de la IIe Internationale sociale-démocrate, la révolution russe.
1. La guerre avait montré, à un degré jamais vu jusque-là, l’effroyable niveau de pourriture et de barbarie atteint par le système capitaliste au stade de l’impérialisme.
2. Le prolétariat devait tirer les leçons de l’attitude criminelle des dirigeants du Parti socialiste et de la CGT qui, dès le 4 septembre 1914, jour de l’assassinat de Jaurès et de la déclaration de guerre, avaient basculé dans la défense de la patrie, le social-chauvinisme, l’union sacrée avec les fauteurs et les profiteurs de guerres.
3. Les congressistes devaient se positionner par rapport à la révolution socialiste d’Octobre 1917 que les dirigeants socialistes avaient condamnée comme un putsch des « maximalistes », mais dont le souffle révolutionnaire avait ébranlé le monde entier.
Dans ces conditions, les différents courants qui cohabitaient au sein de la SFIO ne pouvaient plus cohabiter. Il y en avait principalement trois : à droite, les « social-traîtres », ceux qui avaient pratiqué ou justifié « l’union sacrée » ; à gauche, les éléments révolutionnaires et internationalistes qui se reconnaissaient dans la révolution russe ; au centre, les social-pacifistes, partisans d’une troisième voie, entre la IIe Internationale déconsidérée et l’IC à laquelle ils refusaient d’adhérer.
L’enjeu de ce congrès est synthétisé dans l’intervention de Clara Zetkin, dirigeante communiste allemande, arrivée clandestinement pour représenter l’IC : « Pour aller en avant, il faut construire l’unité solide d’un parti centralisé et fortement discipliné, en donnant son adhésion franche et nette à la Troisième Internationale ; en formulant l’expression la plus nette de la volonté que vous avez de faire une politique révolutionnaire, au lieu d’une politique de compromission et de honte, une politique de renégats, de faiblesse et d’hésitation : il faut donner votre adhésion pure et simple, nettement, à la Troisième Internationale, pas seulement à ses principes, à sa tactique, mais aussi à ses conditions. » Ces « 21 conditions d’adhésion à l’IC » avaient été adoptées par le IIe Congrès de l’IC en juillet 1920. Elles étaient la base sur laquelle se jouait la démarcation entre la social-démocratie, réformiste, électoraliste, soutien de l’impérialisme, et un véritable parti communiste, marxiste-léniniste, révolutionnaire, internationaliste.
Cette démarcation s’est faite sur la question de la révolution, de la « dictature du prolétariat », mais aussi de la conception du parti, dont le centre de gravité fut déplacé du groupe parlementaire vers la cellule d’entreprise. Elle s’est faite sur le soutien à la révolution russe, sur le positionnement par rapport au pacifisme bourgeois, sur la question coloniale, sur la nécessité de combattre l’impérialisme y compris son propre impérialisme.
La rupture avec le légalisme (condition n°3), la rupture « complète et définitive » avec le réformisme (condition n°7), la réorganisation du parti sur la base de la centralisation démocratique (condition n°12), le renouvellement des cadres et la mise à l’écart des réformistes et des centristes au sein des organisations du parti (condition n°2), la réorganisation de la propagande et de l’agitation sur des bases communistes (condition n°1), le travail dans les syndicats sur des bases révolutionnaires (conditions n° 9 et 10)… furent encore, après le congrès, l’objet d’âpres luttes. Mais un pas qualitatif essentiel était fait : à l’issue du Congrès de Tours, la classe ouvriere avait un nouveau parti, le PCF, section française de l’IC (condition n°17).
Comme l’avaient fait, dès 1919, les éléments révolutionnaires « Mutins de la Mer noire », le parti se mobilisa activement contre l’agression impérialiste en Russie, puis pour soutenir et faire connaître le socialisme en Russie. Il sut répondre à l’appel de Clara Zetkin lui demandant d’aider l’Allemagne ouvrière et se battit résolument contre l’occupation de la Ruhr par l’impérialisme français. Il s’est engagé activement contre la guerre du Rif (1924-1926) menée par l’impérialisme français au Maroc, en défendant le droit des peuples colonisés à l’indépendance, en appelant à la fraternisation avec le peuple marocain et les forces anticoloniales qui combattaient l’armée française sous la direction d’Abdelkrim.
Dans les années 1960, la direction du PCF a rompu avec cette filiation en adhérant aux thèses de Khrouchtchev. Le PCF a, jusqu’à aujourd’hui, conservé le nom adopté en 1920, porteur du prestige du congrès de Tours et de la Résistance, mais sa stratégie et sa tactique n’ont plus rien à voir avec celles d’un parti communiste : l’alliance électorale avec la social-démocratie a remplacé la lutte pour la révolution, les thèses de Marx, Engels et Lénine sur l’Etat ont été abandonnées; l’élargissement de la démocratie bourgeoise s’est substitué dans son programme à la « dictature du prolétariat », les nationalisations dans le cadre de l’Etat bourgeois et d’une économie mixte ont remplacé l’abolition de la propriété privée des grands moyens de production et d’échange, la lutte contre l’impérialisme français a été abandonnée. C’est pourquoi, une autre démarcation eu lieu dans les années 60-70 entre les tenants du passage pacifique au socialisme, qui abandonnaient l’idée de se préparer et de préparer les masses à un affrontement violent avec l’Etat bourgeois et son appareil répressif, et ceux qui refusaient de céder aux sirènes de la démocratie bourgeoise.
C’est de cette seconde rupture, suivie de la démarcation d’avec le maoïsme que sont issus les partis communistes, marxistes-léninistes, révolutionnaires et internationalistes regroupés aujourd’hui au sein de la Conférence internationale des Partis et Organisations marxistes-léninistes (CIPOML), dont fait partie le PCOF.
Notre référence au Congrès de Tours n’est par une simple référence sentimentale à une histoire d’un autre temps. C’est une référence assumée a un moment important de l’histoire du mouvement communiste de notre pays, un moment qui a sorti le mouvement ouvrier de l’impasse où l’avait enfermé un Parti socialiste englué dans le bourbier du réformisme, de la collaboration de classe et de la « défense nationale ». ★
La Forge N0 623 Décembre 2020


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