Ce 8 mars, le Parti communiste salue les femmes héroïques de Palestine, de Cuba, des nations autochtones du Canada et de toutes les nations qui résistent à l'impérialisme.
En Palestine, elles sont au front contre un génocide vain perpétré par Israël à Gaza et oeuvrent à sa reconstruction après avoir été réduite à grabats. Mais, lorsque les canons se taisent, c’est pour tonner à quelques encablures, en Cisjordanie qu’Israël cherche, avec férocité, à coloniser et à annexer. Les femmes de Palestine, héroïques et martyrs, luttent pour que demain, leurs enfants puissent vivre dans un pays qui s’appelle Palestine et non Israël, un pays qu’ils seront amenés à développer comme bon leur semble.
À Cuba, elles oeuvrent au développement de leur pays, bravant l’impact de sanctions criminelles, d’un blocus économique; bref, d’une véritable guerre économique – car oui les sanctions représentent un acte de guerre. Malgré tout, elles jouissent d’un niveau d’émancipation qui ferait rêver la plupart des femmes du monde.
En Syrie, le récent coup perpétré par les puissances impérialistes et leurs supplétifs régionaux (principalement la Turquie et Israël) fera reculer le droit des femmes de plusieurs décennies. Al-Joulani (aujourd’hui Ahmed el-Charaa), démocrate aujourd’hui, mais islamiste fondamentaliste hier, s’est empressé d’illégaliser les deux partis communistes. Autant pour la démocratie, donc autant pour les droits des femmes! C’est là une preuve, s’il en faut, que l’impérialisme assaille les femmes à travers le monde.
Ici, au Québec, nous saluons tout particulièrement la lutte tenace des 13 000 éducatrices en CPE de la CSN qui ne baissent pas la garde devant le gouvernement Legault qui les fait payer sa marche forcée à la privatisation.
Or, au-delà de leurs conditions de travail et leur salaire, ces salariées jouent un rôle fondamental dans l’émancipation des femmes. Comme l’affirmait Engels dans L’origine de la propriété privée, de la famille et de l’État en 1884 : « l’affranchissement de la femme a pour condition première la rentrée de tout le sexe féminin dans l’industrie publique. » Or, la socialisation des services de garde représente une avancée considérable pour l’accès des femmes à l’emploi. Ce n’est pas un hasard si en URSS et dans les pays socialistes, chaque usine organisait une crèche ouverte 24h par jour, à l’année longue!
La voix forte des femmes et leur action unie avec les travailleurs ont permis des avancées majeures pour elles, les enfants et les masses laborieuses dans leur ensemble. Aujourd'hui, elles sont plus que jamais nécessaires pour mettre fin à la course à la guerre nucléaire et à la catastrophe environnementale, puis pour lutter contre la montée de l'extrême droite et du populisme, alimentée par les intérêts des monopoles.
Aux États-Unis, l’élection de Donald Trump signifie que les droits démocratiques des femmes y sont en danger. On peut en dire de même de leurs droits reproductifs : on a constaté les signes avant-coureurs en matière de restriction dans l’accès à l’avortement avec l’abolition de Roe vs Wade en 2022. Cependant, ce climat délétère n’est pas contenu au sein des frontières états-uniennes. Il percole à travers le monde grâce aux mouvements d’extrême-droite qui cherchent à liquider les droits démocratiques dans le but d’instiller une guerre civile au sein des masses populaires.
Du reste, on ne peut éluder le fait que les tarifs douaniers de Trump, tout comme ses exigences en matière de dépenses militaires, serviront de prétexte pour couper dans l’ensemble de nos services publics. Or, plus que de simples services à la population, ces derniers permettent à la fois de socialiser une grande partie du travail domestique et d’offrir des emplois stables et syndiqués aux femmes qui, ce faisant, jettent leurs forces vives dans la bataille de la classe ouvrière pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et de vie, mais aussi pour gommer l’iniquité salariale.
Or, derrière les menaces de guerre commerciale de Trump git la menace d’une véritable guerre mondiale, le chantage pour la privatisation de nos services publics et la pénétration accrue des capitaux États-Uniens sur ces derniers comme sur nos ressources naturelles.
Le Parlement doit donc dire NON à la guerre et aux dépenses militaires et NON à la mainmise de Trump sur les ressources, les marchés et la souveraineté du Canada!
Dans un tel contexte, l'unité du mouvement des femmes avec les syndicats, les mouvements démocratiques et populaires est plus nécessaire que jamais. Elle peut triompher du programme de la réaction et des monopoles pour obtenir de réelles avancées qui bénéficieront tant aux femmes qu’à la classe ouvrière et aux travailleurs dans leur ensemble, notamment:
Des services de puériculture universellement accessibles, de qualité, publics et gratuits;
Des services d'avortement et de soins de santé génésique entièrement accessibles et financés par l'État;
Un salaire minimum de 25 $ et un revenu annuel garanti suffisant pour vivre décemment;
Une augmentation des pensions de retraite publiques accessibles dès 60 ans;
Extension de l'assurance-emploi pour couvrir tous les travailleurs au chômage à 90 % de leurs revenus antérieurs, et un an de congé parental payé;
Éducation postsecondaire gratuite et abolition de la dette étudiante;
Équité salariale et professionnelle universelle sur chaque lieu de travail;
Assurance maladie entièrement financée publiquement, élargie pour inclure les soins occulaires, dentaires, psychiatriques, de longue durée et l'assurance-maladie;
La construction de 2 millions de logements sociaux et publics, avec des loyers plafonnés à 20 % des revenus par ménage;
Réduction et moratoire sur les prix des biens de première nécessité;
Application des conclusions de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et de la Commission de vérité et réconciliation.
Ces mesures, comme d’autres, pourraient facilement être financées en augmentant les impôts sur les entreprises. Leurs profits records de 577 milliards de dollars générés en 2023, les 111,2 milliards en évasion fiscale entre 2014 et 2018 en sont la preuve.
2025 doit être une année de lutte et de résistance. Cette année sera marquée par de rudes luttes pour les femmes et les travailleurs du Canada. Les politiques de Trump induisent une récession et des pertes d’emploi accélérés. Mais elles font siennes la militarisation exacerbée, la privatisation de nos services publics à marche forcée; le tout alors que les politiques de Trump accélèrent les pertes d'emplois, la récession, le militarisme et la privatisation, tout en intensifiant les menaces contre la souveraineté du Canada et l'agression mondiale en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Chine.
Alors que nous serons appelés aux urnes très prochainement, l’heure n’est pas à se contenter du moindre mal. Oui, Pierre Poilièvre et les Conservateurs représentent la cinquième colonne de Trump. Mais on ne guérit pas un mal par un autre. Il faut s’attaquer à leurs causes profondes, en l’occurrence, le pouvoir des monopoles. Il nous faut briser nos chaines et non en négocier le poids. L’heure n’est pas au défaitisme, mais à l’offensive.
L'unité des mouvements syndicaux et démocratiques, du mouvement des femmes et de tous ceux qui s'opposent au programme de Trump et de ses alliés conservateurs au Canada pour saper la base économique du capitalisme monopoliste d’État, s’attaquer frontalement et méthodiquement au patronat et ce, indépendamment des partis politiques à la solde de la classe dirigeante, telle est la clé de l’émancipation des femmes et des masses populaires.
Malheureusement, ce message semble de moins en moins porté par le mouvement des femmes au Québec.
Pourtant, c’est lorsqu’il axait son action autour de la paix, de la solidarité internationale, des questions démocratiques et de l’équité salariale que le mouvement des femmes était le plus puissant. Aujourd’hui, ces thèmes sont loin d’être surannés, bien au contraire : les dangers de guerre, de chômage de masse, de récession, l’inflation continue, la corrosion de nos droits démocratiques rappellent que ce sont ces thèmes qui doivent trôner au coeur de l’action du mouvement des femmes. N’oublions pas qu’encore aujourd’hui, ici, au Québec, une femme salariée gagne en moyenne 80 sous là où son collègue masculin perçoit un dollar.
L’heure n’est pas à « radicaliser » le mouvement des femmes. L’heure n’est pas à ergoter sur la masculinité toxique comme si le patriarcat était un fait individuel d’hommes à « déconstruire » plutôt qu’un phénomène social, donc enraciné dans l’exploitation de la classe ouvrière.
Non. L’heure est à l’unité de la majorité des femmes laborieuses avec l’ensemble des masses populaires eu égard à leur sexe, leur genre, leur origine ethnique ou nationale et non avec les femmes de la classe exploiteuse et parasitaire que Rosa Luxembourg qualifiait de « parasites des parasites du corps social ».
L’heure est à l’intensification de la lutte des femmes autour de thèmes concrets en vue du progrès social, de la lutte contre les grandes entreprises et leur pouvoir, contre l’impérialisme et pour la transformation révolutionnaire de la société.
Oui, dans cette lutte, notre rôle est particulièrement ardu. Outre le combat pour nos droits sociaux et économiques, nous devons lutter pour l’expansion de nos droits démocratiques. Nous devrons expliquer à nos collègues masculins que toute inégalité est nécessairement instrumentalisée par la classe dirigeante contre l’ensemble des travailleurs et de la classe ouvrière. Mais nous saurons être les dignes héritières des Gladys Marin, Jeannette Vermeersch-Thorez, Clara Zetkine, Jeannette Walsh, Laurette Chrétien et tant d’autres.
تحية للحركة النسائية الكفاحية في يوم 8 مارس
في هذا اليوم، يحيي الحزب الشيوعي النساء البطلات في فلسطين، وكوبا، وشعوب السكان الأصليين في كندا، وجميع الشعوب التي تقاوم الإمبريالية.
في فلسطين، تقف النساء في الخطوط الأمامية ضد الإبادة الجماعية التي تمارسها إسرائيل في غزة، ويعملن على إعادة إعمارها بعد أن حُولت إلى أنقاض. لكن حتى عندما تصمت المدافع هناك، تدوي في الضفة الغربية حيث تسعى إسرائيل بعنف للاستعمار والضم. النساء الفلسطينيات، بطلات وشهيدات، يناضلن ليعيش أطفالهن غدًا في وطن اسمه فلسطين، وليس إسرائيل، وطن يمكنهم تطويره وفقًا لإرادتهم.
أما في كوبا، فهن يساهمن في تنمية بلدهن رغم العقوبات الإجرامية والحصار الاقتصادي، أي الحرب الاقتصادية الحقيقية. ومع ذلك، يتمتعن بمستوى من التحرر يجعل الكثير من نساء العالم يحلمن به.
وفي سوريا، فإن الانقلاب الأخير الذي نفذته القوى الإمبريالية وأتباعها الإقليميون (خاصة تركيا وإسرائيل) سيعيد حقوق النساء عقودًا إلى الوراء. فالجولاني (أحمد الشراء اليوم)، الذي أصبح "ديمقراطيًا"، لكنه كان بالأمس إسلاميًا متطرفًا، سارع إلى تجريم الأحزاب الشيوعية، مما يبرهن على أن الإمبريالية تضطهد النساء في كل مكان.
هنا في كيبيك، نحيي بشكل خاص نضال 13,000 مربية في دور الحضانة (CPE) التابعات للنقابة (CSN) اللواتي يواصلن مقاومتهم رغم سياسات حكومة ليغو، التي تدفعهن ثمن خصخصة الخدمات الاجتماعية. فإلى جانب شروط عملهن وأجورهن، فإن هؤلاء العاملات يلعبن دورًا أساسيًا في تحرير النساء، تمامًا كما أكد إنجلز في كتابه أصل العائلة والملكية الخاصة والدولة عام 1884: "التحرر الحقيقي للمرأة يتطلب دخولها إلى العمل العام". لذلك، فإن توفير دور الحضانة العامة والمجانية هو تقدم أساسي يتيح للنساء الانخراط في سوق العمل.
نضال المرأة جزء من النضال ضد الاستغلال والحرب
لقد أحرزت الحركة النسائية، من خلال اتحادها مع العمال، تقدمًا كبيرًا لصالح النساء والأطفال والجماهير الكادحة. واليوم، أصبحت هذه الوحدة أكثر أهمية من أي وقت مضى لوقف الانجراف نحو الحروب النووية، والكارثة البيئية، وظهور الفاشية والشعبوية التي تغذيها مصالح الاحتكارات الكبرى.
في الولايات المتحدة، فإن إعادة انتخاب دونالد ترامب تعني تهديد الحقوق الديمقراطية للنساء، وحقوقهن الإنجابية، كما شهدنا في قرار إلغاء رو ضد ويد عام 2022. لكن هذا المناخ الخطير لا يقتصر على الولايات المتحدة فقط، بل يمتد عالميًا عبر الحركات اليمينية المتطرفة التي تسعى إلى سحق الحقوق الديمقراطية وإشعال الحروب الأهلية.
وفي كندا، فإن سياسات ترامب الاقتصادية والعسكرية ستستخدم كذريعة لتدمير الخدمات العامة، التي تعتبر أساسية لتحرير النساء من أعباء العمل المنزلي، بالإضافة إلى تأمين وظائف مستقرة ومضمونة لهن داخل الطبقة العاملة.
مطالب الحركة النسائية والطبقة العاملة
لهذا، يجب على البرلمان الكندي أن يرفض الحرب، والنفقات العسكرية، وهيمنة ترامب على موارد وأسواق وسيادة كندا. وفي ظل هذه التحديات، يصبح اتحاد النساء مع النقابات والحركات الديمقراطية والشعبية ضروريًا من أجل:
- توفير خدمات حضانة عامة، مجانية وعالية الجودة.
- تأمين خدمات الإجهاض والصحة الإنجابية مجانًا وعلى نفقة الدولة.
- رفع الحد الأدنى للأجور إلى 25 دولارًا في الساعة، مع ضمان دخل سنوي يكفي لحياة كريمة.
- زيادة معاشات التقاعد العامة، وجعلها متاحة بدءًا من سن الستين.
- توسيع نظام التأمين على البطالة ليشمل جميع العمال العاطلين عن العمل، بحيث يغطي 90٪ من رواتبهم السابقة، مع إجازة والدية مدفوعة لمدة عام.
- جعل التعليم العالي مجانيًا، وإلغاء الديون الطلابية.
- فرض المساواة في الأجور والمهن في كل أماكن العمل.
- توسيع التأمين الصحي ليشمل الرعاية البصرية، وطب الأسنان، والرعاية النفسية، ورعاية كبار السن.
- بناء مليوني وحدة سكنية عامة مع تحديد الإيجارات عند 20٪ من دخل الأسرة.
- تجميد أسعار السلع الأساسية.
- تنفيذ توصيات تحقيق "النساء والفتيات من السكان الأصليين المفقودات والمقتولات"، ولجنة الحقيقة والمصالحة.
هذه الإصلاحات يمكن تمويلها بسهولة من خلال فرض ضرائب أعلى على الشركات الكبرى، التي سجلت أرباحًا قياسية بلغت 577 مليار دولار في عام 2023، بالإضافة إلى 111.2 مليار دولار ضائعة بسبب التهرب الضريبي بين 2014 و2018.
نحو عام 2025: عام المقاومة والنضال
يجب أن يكون عام 2025 عامًا للنضال والمقاومة. فسياسات ترامب ستؤدي إلى الركود، وفقدان الوظائف، وتسريع الخصخصة، وتهديد السيادة الكندية، وتفاقم العدوان الإمبريالي في أوروبا، والشرق الأوسط، وآسيا، والصين.
ومع اقتراب موعد الانتخابات، لا ينبغي الاكتفاء بالاختيار بين "الشر الأقل". نعم، بيير بويليفر وحزب المحافظين هم طابور ترامب الخامس، ولكن الحل لا يكون باستبدال شر بآخر، بل بمواجهة جذور المشكلة، أي سلطة الاحتكارات. فالهدف ليس التفاوض على أعبادنا، بل تحطيم قيودنا.
الوحدة بين النقابات، الحركات الديمقراطية، والحركة النسائية، وكل من يعارض سياسات ترامب وحلفائه المحافظين في كندا، هي مفتاح التحرر من هيمنة الرأسمالية الاحتكارية. ويجب أن تركز الحركة النسائية في كيبيك على قضايا السلام، والتضامن الدولي، والديمقراطية، والمساواة في الأجور، لأن هذه القضايا كانت دائمًا أساس قوتها الحقيقية.
ليست الحاجة إلى "راديكالية" الحركة النسائية، بل الحاجة إلى نضال حقيقي ضد الاستغلال، وضد القوى الاقتصادية الكبرى، وضد الإمبريالية، ومن أجل تغيير ثوري للمجتمع.
نعم، نضالنا صعب. إلى جانب حقوقنا الاجتماعية والاقتصادية، يجب علينا توسيع حقوقنا الديمقراطية، وشرح لزملائنا العمال أن كل شكل من أشكال عدم المساواة يتم استغلاله من قبل الطبقة الحاكمة ضد جميع العمال. لكننا سنكون الورثة الجديرات لجلاديس مارين، وجانيت فورميرش-توريس، وكلارا زيتكين، وجانيت والش، ولوريت كريتيان، وغيرهن الكثيرات.
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق